« Existe-t-il une littérature [franco-canadienne] ? » : autour des enjeux théoriques structurant l’étude des littératures minoritaires
Mon statut pour la session
Depuis quelques années, notamment à partir des travaux de Cormier, Nolette et Brun del Re (2016 et 2018), de plus en plus de chercheur·euses se questionnent quant à l'émergence d'un espace littéraire francophone, au Canada, intégrant les littératures acadiennes, franco-ontariennes et issues des communautés francophones de l'Ouest. Or, l'étude de tels ensembles est inévitablement structurée par les cadres théoriques mobilisés. En revanche, certains cadres théoriques, malgré leur pertinence globale, semblent mal ajustés à l'étude des espaces littéraires minoritaires. Dans ce cadre, nous examinerons comment la théorie du champ développée par Bourdieu (1992), tout en éclairant la dynamique de domination globale, omet d'autres éléments importants, dont ceux abordés notamment par François Paré (1992, 1994). De ce fait, nous nous intéresserons à la manière dont le recours au concept d'institution faible (Aron & Denis, 2006) est utile, car mieux ajusté à ce qui fait la spécificité de l'espace littéraire franco-canadien.
Depuis quelques années, notamment à partir des travaux de Cormier, Nolette et Brun del Re (2016 et 2018), de plus en plus de chercheur·euses se questionnent quant à l'émergence d'un espace littéraire francophone, au Canada, intégrant les littératures acadiennes, franco-ontariennes et issues des communautés francophones de l'Ouest. Or, l'étude de tels ensembles est inévitablement structurée par les cadres théoriques mobilisés. En revanche, certains cadres théoriques, malgré leur pertinence globale, semblent mal ajustés à l'étude des espaces littéraires minoritaires. Dans ce cadre, nous examinerons comment la théorie du champ développée par Bourdieu (1992), tout en éclairant la dynamique de domination globale, omet d'autres éléments importants, dont ceux abordés notamment par François Paré (1992, 1994). De ce fait, nous nous intéresserons à la manière dont le recours au concept d'institution faible (Aron & Denis, 2006) est utile, car mieux ajusté à ce qui fait la spécificité de l'espace littéraire franco-canadien.