Mimi Haddam interroge le rapport entre la forme et la matière, de même que la porosité entre le corps et les environnements. En investissant la nécessité de revendiquer sa propre légitimité au moyen d'une écriture guidée par le corps et les affects, Mimi Haddam témoigne du pouvoir d'action et de transformation de l'expérience sensible sur l'identité à la fois intime et collective. Ses projets, en quête de mouvements sensibles, investissent les espaces incertains et sans formes étanches. Mimi Haddam est l'autrice de Petite brindille de catastrophes (Éditions de la Tournure, 2017, réédition augmentée 2019), Il existe un palais de teintes et d'hyperboles (Noroit, Coll. Omri, 2018) ainsi que de Attendez de m’enterrer pour chanter (Noroît, Coll. Adelphe, 2023). Ses œuvres ont notamment été présentées aux Ateliers Belleville (2018, Montréal), à la Galerie AVE (2020, Montréal), à l’Espace Transmission (2020, Montréal), à La Maison des artistes visuels francophones (2023, Winnipeg), à la Galerie d’art Louise-et-Reuben-Cohen (2023, Moncton) ainsi qu’à la Galerie de l’UQAM (2023, Montréal). Mimi Haddam a également été publiée dans diverses revues dont la Revue ESSE, la Revue Estuaire et La Revue Moebius.
Synopsis
Attendez de m'enterrer pour chanter
Un père meurt en Algérie. De l’autre côté de l’océan, une petite fille fantôme reçoit une boîte remplie de ses lettres. Par la forme d’une correspondance posthume, elle interroge les fragments de son identité multiple. Le temps se disloque. Deux soeurs inconnues, « nébuleuses, femmes de l’entre-deux, formes composites », se rencontrent dans l’imaginaire de l’écriture pour apprendre enfin à déjouer l’héritage. Attendez de m’enterrer pour chanter est un récit poétique où s’entremêlent les voix d’une filiation engouffrée dans les silences et les violences accumulées au fil des générations.